Le cimetière, pays de tous

Le cimetière, pays où tout est calme et paisible

Le cimetière, pays du silence total

Le cimetière, pays de tous ceux qui ne parlent plus,

 Ne voient plus, ne se soucient plus

Le cimetière, pays de tous ceux qui dorment

Sans aucune idée de penser à demain et au lever du soleil

Le cimetière, pays où tout le monde est égal ;

 Personne n’est au-dessus de l’autre ;

 Personne n’a plus que l’autre

Le cimetière

Le cimetière est une réalité qui devrait

 Nous faire prendre conscience de notre existence :

 Nous ne sommes rien,

 Nous ne sommes que poussière ;

 C’est par là que notre vie prend fin ;

 Une fin qui s’ouvre à une vie sans fin

Au cimetière, le pouvoir et l’avoir n’existent pas

Tout est vanité des vanités

Au cimetière, les tombeaux nous rappellent la présence

Des hommes et des femmes qui sont passés dans ce monde

Au cimetière, sur les tombeaux,

 On peut lire ou voir les mots et les fleurs

Qui expriment l’amour, le souvenir et le regret

 Qui habitent les cœurs affaiblis et abattus

Au cimetière, chacun se retrouve devant la vraie réalité de demain

Au cimetière, ceux qui sont dans les tombeaux étaient comme nous

Et demain nous serons comme eux

Demain chacun de nous aura peut-être un tombeau dans un cimetière

Le cimetière, c’est le lieu où se rassemblent les âmes des défunts

Le cimetière, le lieu du repos éternel

Au cimetière, je me retrouve face à moi-même

Comme cela sera au jour de ma mort :

Mouvement obligatoire du retour à la terre

Le cimetière, lieu de refuge de la mort

Le cimetière, pays de tous

Tous comme morts

Tous, nous sommes des mortels, donc futurs citoyens du cimetière

l’Abbé Cyrille Bossouba

                            A Fenouillet, le 20 Juin 2024